lundi 28 juillet 2014

Un "vrai" potager par la faute des grands pins blancs

En 2014 je peux dire que j'ai un premier "vrai" potager à la maison. Un "vrai" potager dans le sens de potager d'une assez bonne superficie. Un potager pas seulement avec des herbes aromatiques dissimulées ici et là à travers les plate-bande (ou en quantité astronomique comme l'oregano sous le pommetier). Ou quelques plants de tomate tockés ici et là.

En fait, avant de penser potager à la maison, il fallait penser couper des arbres pour avoir suffisamment d'heures d'ensoleillement, de lumière quoi. Et c'est ce qui nous a arrêté fort longtemps. Couper des arbres. Ça prend tellement d'année à pousser un arbre mature. Lesquels couper, lesquels garder? Il y a tellement de terrains déboisés pour faire des infrastructures humaines que je me suis posée la question longtemps si c'était une bonne idée de couper mes grands arbres. Les années ont passées, la rencontre de Éric et Véronique (particulièrement Éric) a fait cheminer l'idée dans ma tête. Pourquoi pas? Pourquoi pas moduler et apporter un environnement comestible, voir une "forêt comestible" (c'est presqu'un autre nom pour parler d'un verger diversifié et plus "sauvage" ce terme). Moduler l'environnement, moduler le terrain en observant ce dernier pour y ajouter un potager.

Un fait demeure, pas assez de soleil sur l'ensemble du terrain. Il y a 2 ans on a commencé quelques petites parcelles à l'huile de coude en déracinant et enlevant les roches dans une section du terrain plus ensoleillée qui n'avait pas trop d'arbres matures. Mais c'est quand même long et difficile enlever les roches quand on a pas l'outillage adéquat pour ça, ni les moyens de plus pour ces années là. Quand même, 3 premières bandes avait été dégagé. Les roches redisposées en allées de chaque côté des bandes à potager. Ça a permis un peu d'ail, plus de tomate, de la bette à carde, de la laitue et quelques autres légumes pour ces premières années-là.



Reste que c'était encore petit. Reste qu'il nous manquait de coin ensoleillé. 

Au printemps 2013, après 2 ans à apercevoir un grand pic parfois à la maison, nous avons remarqué que notre grand pin blanc devant la maison avait un gros trou dans le haut. C'était donc normal d'apercevoir le grand pic. Analyse de la situation. L'arbre en a assurément pour quelques années encore quand même, mais... Mais si on le laisse tomber de lui même il tombera forcément ou presque sur les fils électriques (2 côtés, dont celui vent dominant) ou la maison (outch), un seul côté causerait moins de dommage. Tant qu'il est debout, cet arbre apporte beaucoup d'ombrage, et on aurait besoin de lumière un peu sur le terrain (pour ajouter des arbres fruitier par exemple). À force de jauger le tout nous nous somme décidé pour le faire abattre. Non nous ne pouvions pas le faire nous même. Trop proche des fils électriques pour nos capacités (bien que assez loin des fils, distance réglementaire, pour ne pas avoir besoin de le faire tomber par un émondeur mandaté par hydro-québec... On les a quand même fait venir pour s'en assurer officiellement, car 2 émondeurs sur 4 considéraient l'arbre trop proche, les 2 autres ne voyaient pas de problème, la distance minimale étant respectée.) et trop compliqué pour notre expérience sans tout saccager le terrain.



Nous avons donc fait tomber ce grand pin blanc l'an dernier. Tant qu'à avoir les émondeurs sur place, nous avons aussi fait tomber l'arbre qui avait été touché par la foudre autour de 2005 et qui avait beaucoup de misère depuis ce temps. Pis un autre grand pin à double tête (belle fourche qui ramasse tout les débris ou les gros nids) très à proximité de la maison à l'arrière. Plus les années passaient, plus ces 3 arbres nous rendaient inquiet lorsqu'il y avait des gros vents. Faut dire, la première année ici, à notre retour d'un week-end chez la belle famille on a eu la surprise de voir que les grands vents avait fait tomber une grosse pruche creuse sur le terrain. Chanceux, aucun dommage, elle avait tombée "à la bonne place". Mais ça n'aurait probablement pas été le cas des grands pins. D'ailleurs pour le grand pin à l'avant, nous avons pu constater qu'il se "creusait" à partir de la base jusqu'à environ 2/3 de sa hauteur. Pas encore assez creux pour l'affaiblir considérablement, mais quand on a vu ça, on a été content de savoir qu'il était au sol et ne représentait plus de risque.



Alors donc l'an dernier ces arbres sont tombés, créant plus de lumière sur le terrain. Nous amenant vers une nouvelle situation. Et c'est à partir de là qu'on a commencé à moduler plus activement notre terrain. À voir se dessiner dans nos têtes une image plus nette de ce qu'on veut en faire, de comment on veut le moduler pour le rendre un environnement "plus comestible".